Témoignage de Cindy
Les lundis
16h30

On a souvent tendance à se demander quelle serait notre vie si on avait fait tel choix, si on avait écouté nos parents, ou si on avait refusé telle proposition. On s’imagine, pour la plupart du temps une vie meilleure…
Moi, j’ai grandi avec ma mère, dans un milieu catholique. Je n’ai ni frères, ni sœurs. Ma mère m’a élevé seule avec beaucoup de restrictions et de sévérité. Il y avait souvent des tensions entre nous deux car je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas faire ce que les autres de mon âge faisaient.
En partant faire mes études, je me voyais sortir partout, m’amuser, faire la fête, voyager, faire de nouvelles connaissances. Pour moi, c’était la porte de sortie de cette vie morose, fade, que j’avais toujours eu, et le début d’une nouvelle vie, la vraie.
Mais forte heureusement, je n’ai pas vécu ces choses à l’excès comme je le souhaitais, car j’ai vu bien des choses sales, et l’éducation de ma mère m’a freiné dans mon élan. Elle m’avait tellement inculqué des principes comportementaux pendant toutes ces années, qu’ils faisaient partie de moi.
Pourtant, à l’issue de mes études, j’ai eu un enfant et me suis séparée du père. J’ai retrouvé par la suite, un ancien camarade de classe, que j’ai fréquenté pendant trois ans. Je voyais en lui l’homme parfait car il était présent, il me
soutenait dans mes difficultés et était un père pour mon fils. J’ai vraiment idéalisé cet homme, au point que tout ce que je pouvais faire tournait autour de lui. Mais mon rêve s’est effondré lorsque j’ai voulu que l’on s’engage plus sérieusement. Il n’était pas prêt à faire le pas, craignait de ne pouvoir me rendre heureuse, alors que je ne lui demandais pas d’aller décrocher la lune pour moi. Je n’ai pas compris car tout allait si bien entre nous, du moins je le pensais. J’ai commencé à me poser des questions, je me demandais ce que j’avais bien pu faire de mal pour qu’il ne veuille pas s’investir dans notre relation, et c’est là que nous nous sommes séparés.
J’étais anéantie, désemparée, mon cœur était déchiré. La douleur était si grande que je me renfermais sur moi-même. Le soir, en rentrant du travail et après m’être occupée de mon fils, je m’étalais sur mon lit et je pleurais, demandant au Seigneur pourquoi cela m’arrivait. Je ressentais en moi le besoin de me retrouver avec Dieu mais je ne voulais plus aller à l’église catholique car je n’y comprenais rien.
Et puis un jour, j’ai décidé de suivre ma mère dans sa nouvelle église, car entre temps elle s’était convertie à l’évangile. Elle m’avait dit que la parole de Dieu y était prêchée avec ferveur et vérité et que l’on sentait vraiment la présence de Dieu, et elle paraissait si rayonnante à son retour que j’ai voulu aller voir, car je recherchais le réconfort du Seigneur.
Effectivement, à la fin du culte, je me sentais déjà mieux, la prédication m’avait touché et la louange m’avait emporté. Tout me paraissait si différent de ce que j’avais connu, les frères et sœurs étaient si accueillants et si aimables. J’y suis retournée le dimanche d’après. Je me rappelle encore de ce jour là . Le Pasteur Mpo avait demandé si quelqu’un dans l’assemblée voulait qu’il prie pour lui. Pour moi c’était nouveau, et je n’osais pas lever la main et surtout je ne voyais pas l’intérêt. Il m’a alors demandé de monter sur l’estrade. Il m’a conduit dans la prière de repentance et m’a fait répéter que désormais j’abandonnais ma vie entre les mains du Seigneur Jésus-Christ. A ce moment, j’ai vraiment compris que ce dont j’avais besoin c’était non pas d’un homme, mais du Seigneur, je voulais que cette douleur me quitte. J’ai accepté le Seigneur Jésus-Christ comme Seigneur et sauveur personnel.
Le Seigneur a été un baume pour moi, il m’a fait du bien. Quelque mois plus tard, je prenais mon baptême, et c’est là que ma vraie vie a commencé.
Depuis, bien des choses ont changé. J’ai placé mon espérance en Jésus, j’ai l’assurance de mon salut et il m’a comblé, il a essuyé mes larmes.
Je ne suis pas seule car le Seigneur m’a promis qu’il sera avec moi tous les jours jusqu’à la fin du monde, et sa parole dit : « Dieu donne une famille à ceux qui étaient abandonnés », et ce n’est pas un homme pour mentir. Aujourd’hui, je chemine avec ma famille spirituelle, et je sais que j’ai fait le bon choix en le suivant. Je reste confiante en sa puissance, le chemin est difficile, parfois périlleux, mais il me conduit de gloire en gloire. Que le nom du Seigneur Jésus-Christ soit à jamais loué ! Cindy Tuernal
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